Un peu d’histoire…

Vingt ans après… les débuts des LARD

par Pr. Daniel BLANC

En cette lointaine époque, j’étais conseiller scientifique du service – le SIDR, c’est-à-dire service d’instrumentation et de dosimétrie en radioprotection – que dirigeait Guy PORTAL, au centre d’études de Fontenay-aux-Roses. Nous nous trouvions dans le cadre de l’IPSN, composante du CEA. Un certain nombre de laboratoires universitaires avait signé des contrats avec ce service et travaillait en forte corrélation avec lui. Par ailleurs, la plupart souhaitait se placer au niveau européen en s’intégrant dans le programme de recherche de la commission ; ils éprouvaient des difficultés à comprendre les arcanes bruxelloises, les habitudes administratives de la Commission ne brillant pas par la simplicité.

Il est apparu qu’il serait très bénéfique de faciliter la communication à l’intérieur de cette collectivité, en la regroupant dans une association du type 1901. Quel nom lui donner ? Le SIDR étant du genre alimentaire, nous adoptâmes « laboratoires associés de radiophysique et de dosimétrie, ou LARD ».

L’année 1985 voit l’établissement des statuts, l’étude de conférences à demander à des spécialistes de l’Europe, les projets de réunions scientifiques sur des points précis.

Les LARD naissent le 6 février 1986, jour où le Professeur Jean-Louis TEYSSIER dépose leurs statuts à la préfecture de la Haute-Garonne, leur siège étant au centre de physique atomique de Toulouse, le CPAT, Université Paul Sabatier.

Le texte constitutif est précédé de la note liminaire suivante : « La radiophysique et la dosimétrie constituent des domaines scientifiques et techniques très diversifiés, qui comprennent notamment la radioprotection, certaines applications médicales, l’industrie et la recherche. Ces activités sont développées dans des laboratoires qui restent relativement isolés. Leurs travaux ne sont connus que par leurs publications dans des revues spécialisées et par une communauté scientifique restreinte.

L’organisation des LARD facilite la diffusion de l’information concernant ces disciplines, leurs potentialités et les résultats obtenus. Elle assure la coordination entre les chercheurs et incite et facilitera les échanges et les concertations.

Les LARD répartissent, après concertation entre les laboratoires intéressés, les travaux demandés en fonction des spécialisations ».

Autrement dit, les LARD se veulent, au niveau français, analogues à l’association EURADOS, qui regroupe les laboratoires européens en dosimétrie, travaillant en collaboration avec la Commission des communautés européennes.

L’assemblée constitutive de l’association se tient à Strasbourg, le mercredi 15 octobre 1986, dans la salle de réunion du laboratoire de biophysique et de méthodologie (INSERM, unité n°220), dirigé par Roger RECHENMANN, qui vient de se joindre à l’association.

Le samedi 22 novembre 1986, Roger RECHENMANN présente ses recherches devant le personnel du CPAT et les étudiants du DEA : « quelques uns des paramètres de base déterminant la configuration spatiale des traces de particules chargées lourdes dans les milieux tissulaires ».

Le premier rapport d’activité des LARD, regroupant 1985 et 1986, paraît en janvier 1987, il est largement diffusé. La réunion annuelle a lieu à la maison d’hôtes de Cadarache, les 5 et 6 mai 1987, sous l’impulsion de Guy PORTAL (voir plus haut).

C’est à nouveau à Cadarache, le jeudi 21 janvier 1988, qu’a lieu une réunion de synthèse des 10 laboratoires des LARDS. Huit interviennent :

  • Service d’instrumentation et de dosimétrie en radioprotection (Guy PORTAL) ;
  • Laboratoire d’émission électronique et de luminescence de l’Université de Nice (P. KELLER) ;
  • Laboratoire d’électronique des polymères sous faisceaux ioniques (LEPOFI), Université de Limoges
    (MM DECOSSAS et VAREILLE) ;
  • Centre d’électronique de Montpellier, Université des sciences et techniques du Languedoc (M. GASIOT);
  • Laboratoire de biophysique des rayonnements et de méthodologie, INSERM et Université Louis Pasteur, Strasbourg (R. RECHENMANN) ;
  • Service d’application des détecteurs visuels (SADVI), centre de recherches nucléaires de Strasbourg (M. SETZ) ;
  • Centre de physique atomique, groupe de physique radiologique, Toulouse (M. TERRISSOL) ;
  • Chimie physique des processus industriels, Ecole des Mines de Saint-Etienne (M. GUYOT).

L’assemblée générale se tient le mercredi 30 novembre 1988 au centre d’études de Valduc (CEA DAM) ; elle est précédée de la visite de l’installation Silène. Elle décide de prolonger d’un an le mandat du bureau.

Le lendemain, dans une salle de l’hôtel Arcade de Dijon, on travaille sur les sources de neutrons et la dosimétrie des susdits.

Le nouveau bureau est élu le jeudi 30 novembre 1989 :

  • Président: Guy PORTAL ;
  • Secrétaire : Francis BERMANN, adjoint au chef du SIDR, Fontenay-aux-Roses ;
  • Trésorier : Michel TERRISSOL.

Vous devez vous dire : s’il continue à cette vitesse, il y en a pour la matinée. Pas du tout. J’ai terminé, faute d’archives au-delà, et pour cause de retraite. Vous l’avez échappé belle !

Merci de votre attention.